Masques : le miroir aux alouettes ?
Roxana Maracineanu, ministre déléguée chargée des Sports, était samedi matin chez Arkose accompagnée de l’Association française de normalisation (AFNOR) et de l’Union sport & cycle. Olivier Peyrat, directeur général de l’Afnor y a présenté le cahier des charges que les industriels doivent respecter pour mettre aux points des masques destinés à la pratique sportive. Une annonce attendue depuis plusieurs semaines et qui hélas ne devrait toujours pas permettre la réouverture des salles de sport. « Le ministère des Sports a souhaité s’engager dans la prospective. Si on doit gérer cette crise en étant réactifs, on doit aussi regarder au long terme. Dès que la situation sanitaire permettra de reprendre le sport partout, à l’extérieur et à l’intérieur, il sera essentiel de le faire en toute sécurité. Ce masque, qui peut être considéré comme un masque de la deuxième génération, permettra de reprendre le sport avec un masque en respectant les gestes barrières. Ce n’est pas ce qui permettra de reprendre le sport demain en intérieur, mais c’est un outil », a précisé Roxana Maracineanu. Autrement dit, bien qu’aucune étude n’ait révélé que les salles de sport étaient des lieux de contamination et alors même que des masques de protection seront bientôt disponible, une réouverture n’est pas à l’ordre du jour. La veille de l’annonce, plusieurs marques (Uyn, Salomon, Ceramiq, Adidas, Balas…) avaient publié un manifeste pour favoriser collectivement la reprise de l’activité physique et sportive. « La mise à disposition rapide de masques barrières sécurisants sera la condition d’une reprise sereine de cette pratique. Dès parution d’un référentiel, nos marques s’engageront et s’organiseront pour œuvrer dans l’intérêt collectif et rendre accessibles leurs produits auprès des professionnels, des associations et du grand public. Nous sommes persuadés que la mise à disposition de ces masques barrières pour le sport permettra de rassurer les pratiquants et de renforcer le protocole sanitaire des lieux de pratique dans la perspective d’une réouverture lorsque les conditions sanitaires le permettront », précisait le communiqué.

