La BPCE chiffre l’impact de la crise
Selon les estimations de BPCE L’Observatoire, la filière sport enregistrerait une chute d’environ 21 % de son activité en 2020 par rapport à 2019, soit une récession beaucoup plus importante que celle estimée sur l’ensemble de l’économie (- 8,3 % selon l’Insee). Paradoxe en cette période, le nombre de créations d’entreprises reste élevé (les coachs et les professeurs de sport concentrent environ deux tiers des créations d’entreprises dans la filière ces dernières années, quasi-exclusivement des entreprises sans salarié) et le nombre de défaillances, en baisse de 28 %, est à son plus bas niveau depuis 10 ans. Cela s’explique par les nombreuses mesures gouvernementales mises en œuvre, en particulier au niveau de la trésorerie. La quasi-totalité des entreprises et des associations employeuses dit avoir eu recours à l’une des aides gouvernementales. La demande de Prêts garantis par l’État (PGE) croît avec le chiffre d’affaires et la solidité du bilan des entreprises, mais plus ils croissent, plus les entreprises constituent des réserves de trésorerie. Ainsi, 57 % des montants des prêts étaient encore disponibles fin 2020, selon l’enquête BVA-BPCE. 74 % des entrepreneurs du sport se déclarent confiants quant à l’avenir de leur propre entreprise et 66 % estiment que la filière dans son ensemble a la capacité de renouer avec la croissance à moyen terme. 44 % pensent que leur business modèle va devoir significativement s’adapter aux mutations actuelles et 15 % pensent même qu’ils devront complètement se réinventer, surtout les clubs et salles de sport. Le sport est entré avec la crise sanitaire dans une période de turbulences probablement durable, mais les acteurs de la filière sont lucides et ont déjà entamé leur transformation.

