Le marché du cycle vu par la BPCE
Selon les estimations de BPCE L’Observatoire, la filière sport enregistrerait une chute d’environ 21 % de son activité en 2020 par rapport à 2019, soit une récession beaucoup plus importante que celle estimée sur l’ensemble de l’économie (- 8,3 % selon l’Insee). « Néanmoins, toutes les entreprises du sport n’ont pas enregistré une baisse de leur chiffre d’affaires en 2020 puisque 15 % d’entre elles font état d’une stabilité par rapport à 2019 et 8 % l’ont même vu progresser », affirme Alain Tourdjman, directeur des études de la BPCE et en charge de l’observatoire. Cette bonne performance s’explique surtout par une augmentation de la demande sur certains produits ou services. « Les entreprises déjà positionnées sur les créneaux qui se sont révélés être porteurs (vélo, sports nautiques, activité physique à domicile…) ou dont le modèle d’affaires était structurellement moins exposé aux restrictions sanitaires (fabrication, commerce, services) ont été principalement favorisées », poursuit Alain Tourdjman. La valorisation de la pratique sportive individuelle et l’utilisation accrue du vélo ont ainsi profité aux entités spécialisées dans ces activités. Le secteur de la fabrication ne semble pourtant pas avoir profité de l’engouement des Français pour le vélo depuis le premier confinement. « L’indice de production industrielle chute dans le cycle en 2020 et les données douanières montrent une nette hausse des importations de vélos depuis mai dernier », note le rapport. Depuis plusieurs années, les fabricants français de vélos ont progressivement perdu des parts de marché vis-à-vis de leurs concurrents asiatiques, mais aussi européens. Note positive : les créations d’entreprises de fabrication de vélos ont nettement augmenté en 2020 (50 contre 29 en 2019).

